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Elémental – nourrir en soi les 5 éléments

L’ayurvéda considère que tout dans l’univers est formé des 5 éléments (pancha maha bhuta). Ces 5 éléments sont la terre (Prthivi), l’eau (Apas), le feu (Agni), l’air (Vayu) et l’éther (Akash). Chacun de ces 5 éléments est doté de qualités que l’on appelle gunas (sec, dur, piquant, fluide, subtil, etc. elles sont au nombre de 20). Les 3 doshas qui forment notre constitution sont des combinaisons de ces 5 éléments : Vata (air+éther), Pitta (feu+eau) et Kapha (eau+terre).

De quelles façons pouvons-nous nourrir ces 5 éléments en nous et contribuer ainsi à leur équilibre et à notre bien-être ? A mes yeux, c’est finalement assez simple si l’on a la chance de vivre proche de la nature.

Nourrir en soi la terre, qui est notre base, notre structure, ce qui nous donne notre assise, ça peut passer par le jardinage, la poterie, les pieds nus dans l’herbe ou dans le sable dès que le temps le permet. Quoi de plus agréable qu’une balade sur la plage, que le contact de la roche chauffée par le soleil ?

L’eau, qui est liée à la langue et au goût, est quant à elle nourrie en prenant des bains de mer ou de baignoire additionnée de gros sel, en buvant de l’eau de bonne qualité, si possible dynamisée ou solarisée, en nageant, en se promenant au bord des lacs et des étangs, en navigant sur la mer, les rivières ou les fleuves, mais aussi en mangeant des fruits bien juteux.dav

Le feu, lié aux yeux et à la vue, peut être nourri par les épices que nous ajoutons à notre cuisine, par une soirée devant une bonne flambée dans la cheminée, par une bougie allumée à la tombée du jour. Un bain de soleil de durée raisonnable dynamisera aussi notre feu intérieur. On sait à quel point la couleur dorée du feu nous réchauffe le cœur et le corps.

On nourrit l’air, lié à la peau et au toucher, en nous en nous exposant au vent du large, à la brise du soir, en nous entourant de fibres naturelles, en ouvrant grand nos fenêtres au petit matin. On pourra également pratiquer différents pranayama doucement et avec beaucoup de mesure. Vayu est très mobile ; un rien le dérange ! Amma dit que les déséquilibres causés par une pratique inadaptée du pranayama ne peuvent être guéris.

L’éther, quasi-insaisissable, en lien avec l’ouïe et l’expression, est lui nourri par le prana (l’énergie vitale qui sous-tend notre monde) absorbé lors d’une promenade en forêt, en montagne, au bord de la mer, mais aussi par la méditation, la dévotion, les chants spirituels, les récitations de mantras, l’écoute du son intérieur ou même tout simplement par le chant des oiseaux. C’est l’élément de la spiritualité. C’est le premier des éléments et le plus subtil.

Tous ces éléments sont purificateurs. On peut tout à fait prendre un bain de vent comme on prend un bain d’eau. Un traitement (très) traditionnel de l’ayurvéda consiste à « enterrer » le patient dans le sol pour nourrir son élément terre et contrebalancer un excès d’air (anxiété, stress, douleurs arthritiques…). Ce traitement traditionnel est également pratiqué sous des formes différentes dans les pays du Maghreb ou au Japon.

En fonction de notre constitution et de nos déséquilibres du moment, on prendra évidemment soin à notre pas s’exposer à un vent trop fort si l’on est Vata car cela pourra entraîner des maux de tête, des névralgies, des étourdissements. De même si notre Pitta est trop élevé, on fera attention à ne pas rester trop longtemps au soleil, à s’approcher trop près du feu ou du piment 😉 ! Quant à Kapha, ne le noyons pas dans un excès d’eau. Gardons à l’esprit la règle principale de l’ayurvéda : les opposés se contre-balancent, les semblables s’additionnent.

La nature pourvoit à tous nos besoins et le contact avec la nature est un des piliers de la bonne santé physique, mentale et spirituelle. Ses rythmes cosmiques harmonisent notre respiration, nos cellules et nos organes. L’être humain fait partie de la nature et leurs échanges sont continuels. Être dans la nature, apprendre à mieux la connaître nous donne un précieux sentiment intérieur de sécurité et de connexion.

Malheureusement, nos vies modernes citadines nous coupent de cette nature si précieuse et nous devons faire des efforts pour aller à son contact. C’est l’une des innombrables raisons pour lesquelles nous nous devons de la protéger et de promouvoir son développement dans nos villes. Vivre coupé de la nature, c’est vivre coupé de notre nature profonde. Essayer de vivre au rythme des cycles de la nature, en s’exposant aux éléments, c’est nourrir notre vitalité. Pour 2020, je vous souhaite à toutes et à tous de bons bains élémentaux !

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Joies et misères du Bokashi

A la maison, il n’y a finalement que moi qui mange des légumes et des fruits frais. En dehors des tomates en saison et de la salade/mâche/jeunes pousses d’épinards le reste de l’année, mon mari ne s’y intéresse pas du tout. Résultat, je suis la seule à générer des déchets organiques et même si la quantité n’est pas énorme (et ce, d’autant plus qu’achetant tout bio, je ne pèle pas beaucoup de légumes), ça m’a longtemps beaucoup ennuyé de les jeter à la poubelle.

Étant donné la taille et la configuration de notre jardin, il était pour nous impossible d’installer un compost conventionnel ou même « sauvage » dans un coin.

J’ai bien pensé à la solution du lombricomposteur, mais l’idée d’avoir un tas de vers grouillant quelque part dans le sellier ne nous attirait guère. Bref, après pas mal de recherches sur internet, je suis tombée sur le système du Bokashi (qui signifierait en japonais, « matière organique fermentée ») et c’est cet article du blog Le Jardin d’Emilie qui m’a convaincue. C’est un système de lacto-fermentation (oui, je sais…) des déchets organiques dans un seau, généralement en plastique, à l’aide de micro-organismes efficaces (« EM » autrement appelés son de Bokashi) que l’on saupoudre à chaque fois qu’on y dépose des déchets.

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Après plusieurs mois d’utilisation, j’ai décidé de faire un petit bilan des avantages et inconvénients de cette méthode :

Les avantages

– l’avantage principal à mes yeux, c’est que ça ne prend pas de place, ça ne dégage pas d’odeur (tant qu’on ne l’ouvre pas;-) !, j’y reviendrai)

– on peut tout y mettre ; même si je ne mange pas de viande ni de poisson à la maison, je trouve que c’est quand même un avantage

– on n’a pas tellement besoin de s’en occuper : il suffit de mettre ses déchets régulièrement, de bien les tasser et de saupoudrer un peu de son de Bokashi avant de refermer le bac

– au bas du seau, il y a un bec qui permet de récolter le « thé de compost » (nom poétique qui cache une réalité parfois moins glam’). Une fois bien dilué dans un arrosoir, il permet de nourrir les plantes du jardin ou de la maison

– et bien sûr, ça permet à terme de produire du compost pour ses plantes, mais ce n’est pas si simple. En effet, ce n’est pas parce qu’on a remplit son seau Bokashi complètement et qu’on a attendu les deux semaines réglementaires qu’on a produit du compost.

Non, et c’est ainsi que j’en viens aux inconvénients…

Les inconvénients

– contrairement à ce que l’on pourrait croire, une fois le Bokashi rempli et laissé à fermenter tranquillement pendant au moins 2 semaines (ce qui implique pour les familles d’avoir finalement deux seaux car il se remplit vite), on ne se retrouve pas avec du compost.

En effet, une fois qu’on ouvre la bête, on se rend compte que les déchets alimentaires n’ont presque pas changé d’apparence. On pourrait penser qu’il ne s’est rien passé. Que nenni, c’est que la lacto-fermentation transforme les structures moléculaires internes des déchets, mais non leur apparence. On se retrouve donc avec un tas très moche et un peu gluant qui nous rappelle les repas pris pendant les dernières semaines, ou mois, c’est selon.

Bref, à ce stade le contenu du seau est très acide et si l’on peut dès à présent l’enfouir dans un coin de jardin, il faut prendre garde à ne pas l’enterrer près des racines des plantes. C’est parfois compliqué, et c’est le cas dans notre petit jardin un peu touffu.

Autre solution, et celle que j’emploie : j’installe une petite « fabrique à terre ». Dans une vieille poubelle je mets 10 cm de terre de jardin/terreau (ce que j’ai sous la main), je dépose ensuite le contenu du seau dessus, et je recouvre le tout d’encore 10 cm de terre. Un peu de résidu de tonte ou de feuilles séchées par dessus, le tout partiellement recouvert d’un sous-pot quelconque pour que la pluie ne l’inonde pas et en quelques semaines (oui, ce n’est donc pas un processus instantané; comme tout ce qui est naturel), j’ai une terre très riche que je peux répandre où je veux ou mettre dans des jardinières pour la plantation. J’ai vu qu’il existait aussi des « sacs à compost », achetables dans le commerce, qui possèdent une trappe dans leur partie basse. C’est le même principe.

– Outre le côté relativement fastidieux du processus, c’est quand même parfois l’odeur qui se dégage du seau qui est gênante. Entre nous, mon mari l’appelle le « Bokaschiotte » (!) Je sais bien que normalement ça ne sent pas grand-chose, mais avec certaines températures hautes extrêmes, ou si on attend comme moi parfois trop longtemps pour mettre ses déchets dans le Bokashi (je les stocke dans une petite boite sur mon plan de travail), et bien parfois, ça pue et c’est chiant. Une bonne partie des pubs pour Bokashi, notamment américaines, laissent entendre que ça ne sent tellement rien qu’on peut le garder dans sa cuisine, mais ce n’est pas l’expérience que j’en ai. Du tout*.

– autre point négatif, il faut donc acheter un seau (en plastique qui plus est) qui n’est vraiment pas donné : entre 45 et 80 euros d’après ce que j’ai vu et aussi un sachet de son environ deux fois par an. Ce n’est donc clairement pas la solution la plus écolo ni la plus économique (même si l’on peut toujours transformer une vieille poubelle en mettant un grillage au fond et un robinet).

Bilan des courses : au vu de la masse modeste de déchets organiques que je produits, j’ai honnêtement parfois l’impression que c’est beaucoup de travail pour finalement pas grand-chose, mais j’ai quand même la satisfaction de créer de la bonne terre avec nos déchets organiques, d’enrichir le sol et de de pas jeter de l’eau à la poubelle. Pour moi c’est vraiment important de fertiliser la terre de notre jardin car je sais que les oiseaux et les plantes ont besoin que les insectes prospèrent.

Le compostage me tenait vraiment à cœur et cette solution semble être celle au final qui nous convient le mieux étant donné notre consommation de produits frais et la configuration de notre jardin. Mais, bon, je reconnais que ce n’est pas idéal et j’aimerais beaucoup avoir un plus grand jardin où je puisse installer un « vrai composteur » à l’ancienne.

Et vous, connaissiez-vous ce type de compostage ? Qu’en pensez-vous ?

Pour aller plus loin:

Home

Valorisez vos déchets grâce au bokashi

Le compostage Bokashi, c’est quoi et comment ça fonctionne ?

* En même temps, après plus d’un an d’utilisation, je me rends compte que la seule fois où le contenu du Bokashi a vraiment pué, c’est quand nous avons eu des températures allant jusqu’à 39 degrés l’été dernier (du jamais vu dans notre région). On peut quand même parler d’une situation exceptionnelle (tout au moins je l’espère ) et les problèmes d’odeurs ne sont finalement pas la norme.

Sobriété ou zéro déchet ?

7 ans après tout le monde je suis enfin en train de lire le livre de Béa Johnson sur le zéro déchet. Évidemment, j’applaudis, évidemment je trouve ça super de pouvoir vivre sans quasiment produire de déchets et j’admire sa détermination. Du coup je me suis abonnée à son compte IG et je vois qu’elle parcourt le monde entier pour encourager les gens à réduire leurs déchets. J’imagine que l’influence qu’elle a sur son auditoire compense largement son empreinte carbone. Enfin, je l’espère… car le mode de vie zéro déchet est quand même exigeant et je doute qu’il séduise beaucoup dans les « pays du Nord » où la société est tournée vers la consommation et la possession ou dans « les pays du Sud » où tellement de personnes vivent au jour le jour qu’elles n’ont pas le luxe de se poser ce genre de questions (voire, est-il même vraiment nécessaire qu’elles se les posent vu la faible empreinte écologique au niveau individuel).

Bref, je sais de mon côté qu’il est illusoire d’atteindre le zéro déchet à la maison. Mon mari n’est pas prêt à ça et je n’ai pas le souhait de me transformer en extrémiste verte, même si en vrai je rêve que nous soyons sur la même longueur d’onde sur ce sujet. Si nous le sommes en théorie, nous ne le sommes pas dans les faits et il est bien déplorable que l’écologie finisse le plus souvent dans les foyers par être une histoire de femmes (lire à ce sujet l’article très intéressant de Manon Woodstock Pourquoi l’écologie parle t-elle plus aux femmes ?.

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Alors j’y vais à petits pas et je me contente pour le moment d’une certaine sobriété (j’entends déjà les partisans du zéro déchets dire que ce n’est pas assez, qu’on a plus le temps. Je sais, je souffre d’éco-anxiété). Nous sommes deux à la maison (nous n’avons pas d’enfant par choix) et avons décidé de n’avoir qu’une seule voiture (achetée d’occasion et que nous utilisons peu).

Nous achetons vraiment très peu d’objets/vêtements/chaussures, etc. Je n’ai qu’un seul sac à main que je porte tous les jours, en toutes occasions. Le précédent m’a duré 6 ans jusqu’à ce que je le donne. Pour les livres je vais à la médiathèque ou j’achète d’occasion.

Pour l’hygiène, c’est un shampoing bio (bouteilles d’1L) et des savons bio (sans huile de palme, car attention ! beaucoup de savons, même bio, en contiennent) ; du vinaigre et de l’argile blanche pour le reste. Pas de maquillage, pas de coloration capillaire, pas d’épilation.

Côté alimentation, pas de viande, peu de poisson (à l’extérieur seulement et je fais attention aux espèces menacées), pas de café, pas d’huile de palme ni de boissons en bouteilles plastiques (vive les gourdes!), très peu de fruits exotiques (ou alors venus en bateau comme on en trouve dans les Biocoop). Beaucoup de produits frais bio, du vrac, du fait maison etc.

Compostage des déchets alimentaires et jardinage très très naturel (application des principes de la permaculture avec sol toujours recouvert et réutilisation des feuilles mortes/tontes). Notre cuisine et notre salle de bains datent des années 80’s et quand il me vient parfois l’envie de faire faire des travaux de rénovation, il suffit que je pense à la quantité de déchets que ça impliquerait pour que l’envie me déserte illico. Après tout, ces deux pièces nous servent très bien comme elles sont et tant pis si elles sont loin (très loin) d’être au goût du jour !

Nos hobbies sont très minimalistes et créent peu de déchets en eux-mêmes. J’essaie d’avoir un usage raisonné d’internet et des réseaux sociaux desquels je me débranche à présent complètement le week-end.

Par curiosité j’ai essayé le calculateur d’empreinte écologique du WWF et il faudrait quand même 1,8 Terre pour soutenir mon mode de vie si tout le monde vivait comme moi. Ce qui me met dedans ? Je pense que ce sont les 12 heures d’avion en moyenne que je fais par an. On ne peut pas dire que nous voyageons beaucoup (selon les critères occidentaux), mais j’ai une tendance à vouloir aller régulièrement en Inde qui semble pas vouloir me lâcher, même après plusieurs années.

De quelque côté qu’on le considère, le mode de vie occidental est insoutenable, mais j’ai quand même l’impression que si on embrassait tous un peu de sobriété heureuse (inspirée de mon côté par les ouvrages de Pierre Rabhi et du coup mes voyages en Inde), ça serait déjà pas mal.

Autour du même thème: Hobbies minimalistes, Joies et misères du Bokashi, Limiter son empreinte écologique, Ecoanxiété.

Hobbies minimalistes/slow-life

Alors que l’époque érige en sources d’inspirations des activités toujours plus chères, extravagantes, lointaines, génératrices de sensations fortes, un courant de simplicité et de sobriété émerge doucement dans le même temps. Il n’est pas trop relayé par les médias conventionnels (financés par de grandes groupes qui ont besoin de vendre leurs produits), mais la vague zéro déchet, minimalisme, yoga, végé/véganisme, etc. semble être en train de devenir de plus en plus puissante.

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Pour ma part, c’est celle-ci qui m’inspire et je me rends compte que mon mode de vie s’inscrit de plus en plus dans cette dynamique. Voici une petite liste pêle-mêle de hobbies slow-life que j’affectionne tout particulièrement :

– jardinage : dans son salon avec ses plantes vertes, sur son rebord de fenêtre ou balcon, dans son jardin ou celui d’un autre (de nombreuses communes ont mis en place des partenariat entre personnes qui ne peuvent plus s’occuper de leur jardin et jardiniers en mal de terre à gratter), sur une petite parcelle prêtée par la mairie… voire au pied des arbres dans les espaces publics. Le jardinage est une activité très peu coûteuse et qui apporte un nombre incalculable de bénéfices en termes de réduction du stress, bien-être spirituel, satisfaction personnelle, impact écologique (vive la permaculture et autres méthodes alternatives!). Jamais je n’aurais pensé que notre petit jardin de ville nous donnerait autant de joie. A voir le nombre d’abeilles qui y butinent, d’escargots qui s’y régalent et d’oiseaux qui s’y réfugient, il sert de havre de paix pour beaucoup de petites créatures…

– lecture : à mes yeux, la lecture est un luxe inouï. Elle offre découverte, dépaysement, apprentissage, sérénité, émerveillement à très peux de frais… Quand je vois la profusion offerte par nos maisons d’éditions, librairies, médiathèques et autres bibliothèques associatives, je me dis que nous avons beaucoup de chance dans notre pays. A chacun de mes déplacements, je prends presque plus de temps à choisir quels livres je vais emporter qu’à faire tout le reste de ma valise. La plupart du temps je ne les ouvrirai même pas, tellement occupée à crapahuter, mais c’est plus fort que moi. J’ai horreur de la sensation de n’avoir rien à lire sous la main.

– dessin/peinture : depuis quelques temps j’ai repris mes pinceaux délaissés depuis trop longtemps et à la faveur d’une belle boite de crayons de couleurs reçue en cadeau, la magie du mandala s’est emparée de moi. Dès que j’ai une belle plage de 2 ou 3 heures libre (surtout l’hiver), je m’y mets et le voyage coloré commence…

– marche/vélo : aujourd’hui certaines associations proposent des vélos d’occasion à très bas prix ; la marche est gratuite et on n’a pas besoin d’équipement. Depuis que j’ai vu des indiens grimper dans l’Himalaya vers la source du Gange pieds nus ou chaussés de socques en bois, je me dis que ces histoires de vêtements techniques, chaussures adaptées, tout cet appareillage dont je vois parfois les sportifs harnachés, sont plutôt l’effet d’un marketing habile que d’une véritable nécessité. A nous les randos à 15 minutes de la maison !

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– prendre des photos et s’amuser à les bidouiller avec des filtres : aujourd’hui nous sommes nombreux à avoir un smartphone. Il y a près un peu plus d’un an, j’ai récupéré un ancien téléphone de mon père qui est véritable geek à 75 ans. Auparavant, je n’avais pas pas de connexion internet sur mon portable et je dois dire que celle-ci m’a ouvert de nouvelles perspectives instagramées (même si j’aurais beaucoup à dire sur ce réseau) pour les photos que je m’amuse à prendre depuis des années. Pour les filtres j’utilise des applis gratuites comme Snapseed.

– musique/chant : je suis une mauvaise musicienne mais j’aime chanter. Après le coût initial de l’achat de l’instrument (qui peut souvent être trouvé d’occasion), la pratique vocale et/ou d’un instrument est gratuite et fait tellement de bien ! Pour ma part, je m’escrime seule plusieurs fois par semaine depuis des années sur mon harmonium. J’arrive à présent à m’accompagner au chant et j’adore chanter des chants dévotionnels indiens (et oui!). Leurs vibrations sanskrites sont vraiment bienfaisantes… C’est à chaque fois un moment tellement régénérant.

– yoga : j’ai eu la chance de pouvoir prendre des cours à droits à gauche pendant pas mal de temps, mais je ne suis plus régulièrement aucun cours depuis une dizaine d’année. Aujourd’hui, avec toutes les vidéos qui circulent sur internet, les yoga challenges en tout genre et autres comptes IG, il est facile de s’initier à cette pratique seul chez soi et gratuitement. Attention tout de même à commencer doucement et à bien écouter son corps. La posture émerge du corps, elle ne doit pas être imposée au corps par la volonté. Au fil de ma pratique, j’ai bien acquis quelques accessoires, mais on n’a vraiment besoin de rien pour en faire. A la limite le tapis du salon ou la descente de lit est suffisante ! La encore, voici une pratique bien réconfortante qui permet de se déstresser, de quitter les tourments du mental pour revenir dans son corps et de se délester au passage de nombre de scories émotionnelles.

Rien de bien extravagant en somme mais toutes ces activités quasiment gratuites et tellement nourrissantes, chacune à leur manière, sont pour moi ce qui me permet de cultiver un sentiment de gratitude pour une vie riche et pleinement vécue. Je serais heureuse que vous partagiez ici ce qui vous nourrit au quotidien à peu de frais.

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