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Déconnecté.e.s

L’autre jour sur Instagram je suis tombée sur un article d’une blogueuse qui racontait quelles solutions elle avait mises en place pour penser à boire plus d’eau. Oublier de boire de l’eau lorsqu’on en est soi-même constitué à plus de 70 % en tant qu’organisme vivant de la planète Terre, ça m’étonne toujours (même si je sais que c’est fréquent), mais quand j’ai lu qu’elle avait pensé à s’acheter une « gourde connectée », les bras m’en sont tombés. Je ne savais même pas que ça existait.

Une gourde connectée ?? avec rappels d’hydratation envoyés directement sur notre téléphone (puisque lui, c’est bien connu, on l’a toujours sous la main et on ne l’oublie jamais) ? Une gourde connectée qui « calcule et ajuste votre objectif d’hydratation personnalisé en fonction de votre corps et de votre niveau d’activité » ?? Tout ça pour ensuite envoyer les données collectées aux géants de la tech américains via l’appli qui va bien… Ça me désole. J’ai l’impression que l’on robotise toujours plus notre rapport avec notre corps, qu’on cherche à l’optimiser comme une machine à qui l’on demande de ne jamais être en panne et qu’on huile pour notre propre profit.

Et puis cela représente encore un autre fil à la patte. À mes yeux une autre preuve du niveau de déconnexion d’avec notre propre corps auquel on est collectivement arrivés. C’est juste qu’« on oublie de boire » me dira-t-on. Comment est-ce possible ? Je veux bien que dans certaines circonstances spécifiques cela puisse arriver, mais si c’est un état de fait constant, c’est qu’on ne vit plus dans son corps, mais dans sa tête, c’est-à-dire dans son mental. On n’est plus véritablement incarnés. Le corps devient comme une masse encombrante qu’on s’efforce d’oublier, dont on réprime les besoins (combien de femmes souffrent de cystites récidivantes car elles passent leur temps à se retenir), dont on enfouit les tourments avec des comprimés anti-inflammatoires (sans jamais avoir le courage d’aller voir ce qui se cache sous ces douleurs, ces contractures, ces spasmes) ?

C’est qu’on ne lui fait plus confiance à ce corps. Pollué et stressé comme nous sommes, comment pourrait-on encore avoir accès à sa sagesse intrinsèque ? Nous ne voulons plus l’écouter mais nous voulons qu’il fonctionne parfaitement, qu’il ne nous embarrasse pas. Alors qu’on est en « bonne santé », on préfère se faire injecter une solution expérimentale contre une maladie qui ne tue que les personnes âgées et/ou affaiblies (comme la plupart des maladies virales, ce n’est pas une découverte récente), au lieu de prendre ses responsabilités et de prendre soin de son corps. L’essor des maladies chroniques dites de « civilisation » ne sont que le signe de cet état de déconnexion de plus en plus profond.

Ces maladies sont une façon qu’a le corps de se rappeler à nous, de nous dire de s’occuper de lui, de chercher à le comprendre et à le respecter. Nous ne vivons plus en amitié avec nous-même. Déconnectés que nous sommes de nous-mêmes, nous cherchons des solutions à l’extérieur, nous obéissons à des recommandations sans chercher à savoir qui les dicte et dans quelle perspective, nous faisons confiance aveuglément à ce que les médias nous disent, car nous ne sommes plus en contact avec notre boussole intérieure. Ceux qui cherchent à nous manipuler ou tout au moins à nous imposer des choses en fonction de leurs propres intérêts le savent bien que nous sommes déconnectés. De plus de plus : accros aux séries du Netflix, à notre portable, au café et à la clope, voire aux médicaments, aux likes des réseaux sociaux….

Nous nous sommes externalisés. Et c’est dans cette brèche savamment entretenue que les injonctions et les injections s’infiltrent. Pourtant, la langue française ne manque pas d’expression qui nous rappellent que notre corps possède une sagesse intrinsèque intuitive à laquelle il devient urgent, à mon sens, de se reconnecter si on ne veut pas collectivement se laisser mener par le bout du nez…

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Le jour où j’ai vu un OVNI

L’autre jour, avant l’aube, j’étais devant ma fenêtre ouverte à faire mes exercices énergétiques. C’est une habitude que j’ai depuis des années : quelle que soit la météo, j’ouvre grand la fenêtre et je bouge et je respire et je regarde le ciel. Parfois la lune me regarde en retour, le plus souvent ce sont quelques étoiles. Côté jardin, il n’y a pas trop de pollution lumineuse et on peut parfois arriver à se perdre dans l’immensité du cosmos.

J’étais donc toute à mon affaire quand soudain j’ai vu passer dans l’embrasure de la fenêtre comme un bandeau lumineux dans le ciel. Je me suis précipitée pour mieux voir. C’était comme une bande de lumières led très douces réparties de façon irrégulière, qui se dirigeait du nord-ouest vers le sud-est. Les lumières n’étaient ni aveuglantes ni clignotantes. Certaines lumières semblaient plus petites que d’autres. Elles étaient toutes de la même couleur : un blanc un peu cassé très doux.

Il n’y avait aucun bruit. Juste un doux glissement dans le ciel obscur. Quelques secondes d’éternité pendant lesquelles toutes sortes de sentiments se bousculaient en moi…

Puis c’est passé au-dessus de la maison et je suis allée ouvrir le velux côté rue. J’ai réveillé mon mari qui a mis un peu de temps à venir, et j’ai pointé dans la direction de la bande lumineuse que je voyais toujours se déplacer, à vitesse égale.

Malheureusement les lumières des réverbères ont rapidement atténué sa luminosité et encore pris dans les brumes du sommeil, mon mari n’a rien vu et le train de lumières a fini par se fondre dans celle des lampadaires. Tout cela n’a pas duré bien longtemps, 1 à 3 minutes tout au plus.

J’étais surexcitée. Ces lumières inconnues dans le ciel. Oui, c’était quelque chose que je n’avais jamais vu. Un OVNI donc, en tout cas pour moi. Ni une ni deux, animée par une intense trépidation intérieure, je commençai à rédiger un témoignage pour le site du Geipan qui recueille des observations de toutes sortes sur les « phénomènes inexpliqués ». En parallèle, mon mari à qui j’avais décrit l’occurrence en détails faisait des recherches sur internet et…

Ce que j’avais vu c’était un des trains de satellites Starlink que notre cher E. Musk a commencé à lancer en orbite en 2019. J’ai ainsi découvert qu’il y avait des sites entiers qui recensaient les apparitions de la structure, et même des applications spécifiques ! En effet, en fonction de sa position, de la météo et du moment de l’année, cette structure reflète plus ou moins la lumière du soleil et est donc plus ou moins visible…

J’étais partagée entre ma déception, mon énervement face aux lubies des milliardaires qui font ce qu’ils veulent de notre planète et de l’espace autour d’elle, quitte à en faire un dépotoir à plus ou moins long terme, et le souvenir de ces quelques instants magiques pendant lesquels j’ai vraiment eu l’impression d’être en présence de l’inconnu… Ascendant Verseau, anyone ?

Dépression estivale

Beaucoup attendent cette saison avec impatience : du soleil, de la chaleur, du temps libre, moins de travail, les barbecues et les piscines, des visites à droite à gauche, les vacances, etc.

Je dois cependant admettre que ce n’est pas mon cas. L’été fait émerger en moi un sentiment d’oppression et de solitude qui me rappelle immanquablement mon enfance pendant laquelle cette saison me semblait déjà interminable. Pas de frères et sœurs ni de cousins avec qui partager de bons moments, d’un côté des grands-parents qui vivaient en appartement pas loin de chez nous et donc chez qui je ne séjournais pas, de l’autre une grand-mère acariâtre à 300 km avec qui ont se sentait obligés de passer quelques jours (difficiles) dans sa cité HLM. Mes parents profs n’ont jamais pensé m’envoyer en colo ou en séjour avec d’autres enfants (allez savoir pourquoi) ; bref, deux mois de solitude que j’ai principalement passés à regarder la télé toute la journée en mangeant des saloperies. Autant dire que je n’ai aucune nostalgie de mes étés d’enfance (ce qui finalement est peut-être une chance, d’ailleurs) !

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Plus tard, j’étais toujours celle qui restait avec joie au travail au mois d’août pendant que les autres partaient en vacances. J’aimais le rythme plus lent de la semaine, Paris désert et livré aux touristes, même si déjà la pollution ambiante me donnait de sérieux maux de tête. Souvent déjà de retour en juin, je profitais de la capitale et de tout ce qu’elle a à offrir pendant la belle saison.

Aujourd’hui, nous partons souvent en août (surtout avec l’espoir d’un temps sec pour nos randos montagnardes et puis ça fait diversion), mais j’ai quand même cette même sensation de lourdeur dans le cœur à l’approche de l’été et elle ne me quitte guère pendant deux mois. C’est souvent avec soulagement que je vois approcher la fin du mois d’août qui est clairement le pire mois de l’année à mes yeux.

Le petit bélier que je suis se trouve frustré par ce qu’il ressent comme étant de l’apathie et de la déliquescence généralisée ; la foule me fatigue, les centaines de kilomètres d’embouteillages me sidèrent, la chaleur me fait monter pitta (ce qui ne vas pas aller en s’arrangeant avec les canicules qui se répètent) et je sens en parallèle la nature qui souffre d’un trop plein de soleil et de sécheresse. Les fleurs sont pour beaucoup fanées, les pelouses réduites à l’état de paillasson, les champs fauchés. L’automne se fait sentir en sous-couche avec les feuilles de certains arbres qui commencent déjà à tomber et les jours qui raccourcissent sensiblement. Une fois passé août, la fin de l’année pointe déjà la pointe de son nez !

Décidément, l’été n’est vraiment pas ma saison. Vivement la rentrée et les pluies de l’automne !

Inde du Sud

Écoles peuplées de singes, moments d’éternité au bord de la rivière ou en regardant le coucher de soleil, temples peints de rayures blanches et rouges, poubelles en forme de lapins ou de pingouins (mais qui a eu cette idée ???), bruit du vent dans les palmes des cocotiers et quiétude des backwaters… Du Kerala au Tamil Nadu, quelques souvenirs de l’ambiance de l’Inde du Sud.