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Une semaine en Slovénie

Ayant des origines slovènes dans la famille, l’idée nous était déjà venue il y a quelques années d’aller visiter ce (tout) petit pays situé entre l’Autriche et la Croatie ; mais depuis que nous avons renoué avec nos cousins qui vivent là-bas, l’idée s’est concrétisée et nous venons d’y passer une superbe semaine en leur compagnie.

Il n’y a pas beaucoup de guides de voyages en français sur ce pays et nous savions que nous ne ferions pas de tourisme classique de toutes les façons.

Histoire de m’imprégner un peu de ce pays, j’ai passé beaucoup de temps sur le site sloveniesecrete.fr qui est tenu par un journaliste français qui vit là-bas depuis presque 10 ans. Le site est très dense et on y trouve plein d’infos pratiques, linguistiques et culturelles.

On est revenus enchantés par ce pays paisible et attachant (et où on mange incroyablement bien! ces portions!… mais c’est une autre histoire).

Nos premiers jours ont été passés sur la côte adriatique qui ne fait que quelques dizaines de kilomètres, mais qui est magnifique avec ses marais salants, ses beaux villages (Piran!) et son ambiance italo-slavo-balkanique. Les Slovènes y parlent avec l’accent chantant des Italiens, et la nourriture y est un joyeux mélange de produits de la mer, de plats d’influence italienne et de produits typiquement slovènes. Le climat et la végétation y sont méditerranéens, même si j’ai l’impression qu’il y pleut plus qu’ailleurs au bord de la Méditerranée tant la verdure y est éclatante. J’y ai retrouvé mes premières impressions de voyages en Grèce et en Italie dans les années 90. Le bleu de la mer, les ifs, cette lumière ! (tout me paraît terne depuis que nous sommes de retour du côté de Nantes)…

En route pour aller retrouver d’autres cousins à l’est du pays, nous nous sommes arrêtés une journée à Ljubljana, la capitale, d’où on peut aller partout en 2h. Là encore, et malgré le tourisme que l’on sent de plus en plus présent, ce qui m’a frappé le plus, en dehors de la propreté et de la beauté de la ville, c’est l’ambiance paisible qui y règne. Le niveau de stress y est nettement inférieur qu’en France !

Balade le long de la rivière et du côté du marché qui regorgeait de produits locaux en cette saison et notamment de framboises, myrtilles et mûres à un prix imbattable.

Après cette halte citadine, nous sommes arrivés dans un tout petit village du nom de Kostanjevica na Krki, d’où nous avons rayonné, à quelques kilomètres de la frontière croate du côté de Zagreb. C’est dans ce village, attablés dans un champ devant une grande télé sous un parasol que nous avons assisté à la finale du Mondial ; autant dire que nous étions les seuls supporters de l’équipe française, mais l’ambiance était, comme partout ailleurs, très bon enfant.

Rester en bonne santé pendant son voyage en Inde

J’ai l’impression que le voyage en Inde est à la mode en ce moment. A mon avis, c’est tant mieux, ce pays a tellement à nous offrir si l’on parvient à dépasser les premières impressions qui peuvent parfois, chez certaines personnes, provoquer un sentiment de rejet. Qu’on y reste une semaine ou 6 mois, voici quelques conseils issus de ma propre expérience, pour rester en bonne santé pendant son voyage (tout en gardant à l’esprit qu’on ne peut pas tout maîtriser…) :

Boissons :

– Si vous n’avez pas grandi dans un pays chaud, il convient d’être particulièrement attentif à l’eau qu’on boit. Ne boire que de l’eau en bouteille, c’est le principe de base. Attention donc aux verres d’eau servis dans les restaurants (même dans les restaurants un peu « chics »), aux glaces (surtout celles vendues dans la rue), aux glaçons, aux jus de fruits, etc. Je recommanderais également d’utiliser de l’eau en bouteille au moment de se brosser les dents. En effet, on ne sait jamais trop d’où vient l’eau qui s’écoule du robinet : elle est parfois stockée sur les toits des bâtiments dans des containers en plastique ou dans des citernes souterraines dont le niveau d’hygiène est sans doute rarement contrôlé… Acheter ses bouteilles dans des endroits propres où elles se sont pas exposées au soleil toute la journée. Si on est en rade au milieu de la pampa, se rabattre sur les sodas (ça a peut-être changé maintenant, mais il y a 10-15 ans, à la campagne dans certaines régions, il était plus facile de trouver des sodas que des bouteilles d’eau…)

– La plupart des eaux en bouteilles ne sont pas des eaux minérales, mais des eaux osmosées. C’est un processus industriel qui rend l’eau propre à la consommation, mais cette eau ne contient pas de minéraux. Du coup, on boit des litres sans avoir l’impression de pouvoir étancher sa soif ; pire, elle nous déminéralise à terme (quand on part pour 3 semaines, ce n’est pas la peine de s’en soucier outre mesure, mais quand on reste 6 mois, ça vaut le coup de faire attention). Afin que cette eau qu’on boit nous hydrate véritablement, on peut ajouter à l’eau d’une bouteille le jus d’1/2 petit citron (« lime », « nimbu »), une pincée de sel et un tout petit peu de jaggery (si l’on en trouve ; c’est du sucre non raffiné). On fabrique ainsi une boisson qui étanchera vraiment notre soif. Pour plus de simplicité et si on ne reste pas longtemps, on peut aussi acheter des sachets d’ »Electral » en pharmacie et verser un peu de cette poudre dans sa bouteille. Ce sont des sels de réhydratation (indispensables en cas de diarrhée) que l’on peut utiliser à petite dose de façon ponctuelle lors d’un cours séjour. Attention, à haute dose, cette poudre peut endommager les reins.

– Pour ceux qui viennent de pays froids, les premiers jours en Inde, surtout dans le Sud, peuvent être difficiles à supporter. Le corps doit s’habituer à la chaleur et il n’est pas rare de faire de l’œdème au niveau des pieds et des chevilles. D’après mon expérience, ce qui est souverain dans ce cas, outre le fait de surélever les pieds au maximum (ce qui n’est pas évident si on enchaîne les visites), c’est de boire au moins une noix de coco fraîche par jour. L’eau de coco est isotonique et hydrate en profondeur. Ça permet de rééquilibrer les minéraux dans le corps. Attention en revanche à prendre la paille soi-même ; elle est souvent dans un sachet suspendu près du tas de noix de coco.

tamilnadu

Alimentation :

– C’est une bonne idée de devenir végétarien quand on voyage en Inde. En effet, même si on ne peut rien garantir, les divers problèmes intestinaux qu’on peut attraper sont généralement moins graves quand il n’y a pas de viande impliquée. C’est pratique, les restaurants végétariens sont très clairement indiqués en façade (« Pure Veg »/« Pure Vegetarian ») et généralement ils ne cuisinent pas les œufs non plus. Une platée de légumes et lentilles avariées aura sans doute moins de conséquences que de la viande avariée.

– Le choix des endroits où se restaurer : c’est la question fondamentale. Autant dans des pays comme la Thaïlande, on n’a pas trop de questions à se poser, autant en Inde, ça vaut le coup de faire attention. Pour règle générale, je me suis fixée d’aller manger là où mangent les Indiens, c’est-à-dire dans des restaurants de gamme moyenne, qui n’ont pas une carte trop étendue et qui ont l’air d’avoir un bon turn-over. C’est le plus important. En effet, dans beaucoup d’endroits, les coupures d’électricité sont encore fréquentes et les règles élémentaires d’hygiènes peu respectées. Du coup, on n’est pas à l’abri de consommer un lassi qui est resté au frigo 48 heures et qui a subi 3 coupures d’électricité. Je parle d’expérience, à chaque fois que j’ai vraiment été malade, c’était dans des restos un peu chics qui utilisaient frigos et congélateurs.

Niveau hygiène, il y a de grandes différences d’un coin à un autre. Le pire, je pense, c’est Bénarès juste avant ou pendant la mousson (quand on passe son temps à glisser sur les bouses de vaches parmi les mouches) ; en gros tout le monde est malade et c’est vraiment un endroit qu’il convient d’éviter. Dans le sud, où il y a moins de vaches en liberté dans les rues, donc moins de bouses, donc moins de mouches (autant dire les choses telles qu’elles sont!), c’est moins problématique mais il faut quand même faire attention.

Autres

– Déshydratation : si on est en Inde pendant la saison chaude (ce qui est un peu tout le temps, notamment dans le Kérala), il faut faire attention à bien s’hydrater et à se protéger du soleil aux heures les plus chaudes. Principes de bases certes, mais sous ces climats une déshydratation est vraiment vite arrivée.

– « Dust infection » (c’est-à-dire les infections de la gorge dues au mélange de poussière et de pollution qu’on trouve beaucoup malheureusement dans les villes). Si l’on sait qu’on va sans doute passer du temps à voyager en bus ou en train sans climatisation, ça vaut peut-être le coup d’apporter avec soi un masque anti-pollution/poussière. Les infections dues à la poussière/pollution sont très pénibles et peuvent vraiment fatiguer. Il m’est arrivé de « cracher mes poumons » avant de devoir avoir recours aux antibiotiques (et ceux distribués en Inde par les médecins allopathiques sont très costaux).

– Penser à se laver les mains dès que c’est possible, le plus souvent possible. Avoir sur soi un gel hydroalcoolique ou un tube de savon liquide (on ne sait jamais quand on va devoir utiliser les toilettes publiques !…) et éviter, autant que possible de se toucher la bouche/le visage/les yeux (les yeux !!) si l’on ne vient pas de se laver les mains. De même, oublier les savons très doux bio qu’on utilise à la maison et opter pour un bon savon antibactérien local pour se savonner entièrement tous les jours. J’ai trop vu de personnes avec des problèmes de peau (boutons, infections, voire pire) pour passer outre.

Si j’ai oublié quelque chose n’hésitez pas à le rajouter dans les commentaires. Bon voyage et profitez bien de ce pays unique !

 

Varsovie côté châteaux

Ce n’est que maintenant que je trouve le temps de trier quelques photos de notre voyage à Varsovie au mois de septembre, où nous étions invités à un mariage.

Ces quelques jours sur place ont été également l’occasion de faire des visites que nous n’avions pas eu la possibilité de faire lors de notre précédent voyage en 2013.

L’histoire de Varsovie est très riche et particulièrement mouvementée au XXe siècle. Nombreuses sont d’ailleurs les personnes qui viennent à Varsovie pour y visiter les monuments, musées et sites liés à la période de la seconde guerre mondiale : musée national de Varsovie, Musée de l’Insurrection de Varsovie, mémorial du Ghetto Juif, Umschlagplatz…

De notre côté, nous avons opté pour le Château Royal en plein centre, juste à côté de la vieille ville (qui en réalité date des années 50 puisque tout a été démoli pendant la guerre) et le Palais Wilanowa (tout jaune!), à 30 minutes du centre en taxi, qui lui est d’origine et où on peut passer une très agréable après-midi à flâner dans les jardins ou faire un tour en barque après en avoir visité les très nombreuses pièces.

Dans le sous-sol du Château Royal, il y a une très émouvante exposition sur la destruction de la ville pendant la guerre et la reconstruction du Château qui a rapidement été décidée à la suite de celle-ci.

Lors de notre prochain séjour, nous nous plongerons sans doute plus profondément dans l’histoire tourmentée de cette ville, mais vu que nous étions là pour un mariage, je dois avouer que nous n’avions pas trop la tête à ça pendant cette visite…

Un point de vue personnel sur la « Merveille »

Tout récemment, j’ai eu la chance d’aller au Mont Saint-Michel. Une tarte à la crème pour beaucoup, mais c’était pour moi la première fois alors que je n’habite pas si loin.

On m’avait parlé de la foule, du commerce, de l’étroitesse des rues. Oui, tout ça est vrai, mais la force de l’endroit se fait ressentir à chaque instant pour peu qu’on s’y connecte. Le nouvel aménagement de l’accès est très bien pensé, il ne dénature absolument pas le paysage (tout au moins d’un point de vue visuel), l’accès est facile et il est très agréable d’aborder le site à pied. On le découvre lentement, les détails apparaissent, c’est splendide.

Pour plus de facilité, il est possible de monter par les remparts au lieu de prendre l’unique « rue » principale qui est très très étroite. J’ai vu de jeunes parents avec des nourrissons. Honnêtement, je ne recommanderais pas. De même, les personnes âgées auront peut-être du mal à monter tout en haut pour visiter la Merveille. Pour ceux qui le peuvent, ça vaut vraiment le coup de faire l’effort, pour l’édifice en lui-même comme pour la vue qu’on a d’en haut.

Le jour où nous y sommes allés, il faisait chaud mais le ciel était voilé. La mer s’était retirée au loin et laissait la baie en grande partie découverte. Il y avait plein de petits groupes de personnes qui la parcourait à pied, comme un pèlerinage. Apparemment, il est dangereux de s’y aventurer seul, à cause des marées qui montent très vite mais aussi à cause des sables mouvants dans lesquels on peut se perdre.

Sur l’esplanade tout en haut, le ventre contre ces pierres multi-centenaires chauffées par le soleil, une véritable sensation de sérénité s’est emparée de moi. J’aurais pu rester des heures à regarder la baie et ses couleurs tellement subtiles.

Voici quelques prises personnelles de cet endroit magique.